Dominatrice tout au long de la rencontre, l'Italie s'en est finalement sortie à l'issue de la séance de tirs au but face à l'Angleterre (0-0, 4 tab 2). Les Italiens affronteront l'Allemagne en demi-finales de l'Euro 2012.
Angleterre-Italie 0-0, 2-4 t.a.b
Tel un phénix, l’Italie aime renaître de ses cendres. Alors que l’on ne donnait pas cher des chances italiennes avant cet Euro marqué par ce scandale de matches truqués, les Azzurri ont encore montré leur capacité de mobilisation pour les grands évènements. Et accrochent une demi-finale méritée au terme d’un match dominé de bout en bout. Mais dominer n’est pas gagner et la bande à Prandelli en a fait l’amère expérience. Il a donc fallu recourir à la séance de tirs au but pour départager ces deux équipes. Et la plus méritante, quelque part, l’a emporté. Ce quart de finale passionnant a en tout cas livré une véritable opposition de styles entre les attaques rapides des Anglais et le jeu plus posé des Azzurri. Un match vivant qui voyait les deux nations se rendre coup pour coup dès le premier quart d’heure. A la belle frappe de De Rossi repoussée par le poteau (4e), les Anglais répliquaient par le très offensif Glen Johnson. Auteur d’une frappe magnifiquement repoussée par Buffon (6e), il servait ensuite sur un plateau Rooney pour une tête trop enlevée de l’attaquant mancunien (15e).
Plus maîtresse du ballon, l’Italie prenait cependant le dessus par la suite. Une domination qui ne la quittait plus et lui permettait d’atteindre même 64% de possession de balle. Mais une domination plus que stérile. Les occasions défilaient à la pelle mais aucun Azzurro ne parvenait à tromper Hart. Balotelli (26e, 32e, 60e), Cassano (39e), et encore De Rossi, auteur d’un incroyable loupé face au but (49e), se montraient bien trop maladroits pour espérer assommer une défense britannique impériale. De Lescott, sauvant la patrie devant ce diable de Balotelli (42e), à Terry sur un centre plongeant d’Abate (52e) ou Glen Johnson s’opposant à Nocerino dans les derniers instants (90e), l’opposition anglaise était remarquable. N’oublions pas Hart, auteur de deux parades coup sur coup devant les essais de De Rossi et Balotelli (53e).





Si, après leur élimination face à l’Espagne en quarts de finale de l’Euro, les Bleus avaient majoritairement le sentiment du devoir accompli, il apparait cependant plus difficile, d’un point de vue extérieur, de dresser un bilan véritablement positif de leur compétition.
«Bien sûr qu’il y a des regrets. Il y en a toujours après une défaite. Ce match face à l’Espagne, on voulait le gagner. Maintenant, on a atteint les quarts de finale de cet Euro, c’est bien, on progresse.» Dans les coursives de la Donbass Arena, quelques dizaines de minutes après l’élimination des Bleus face au tenant du titre, Karim Benzema se voulait résolument positif. A tort ou à raison ? Il y a matière à disserter, entre thèse et antithèse. Mais pas sûr qu’à l’arrivée les deux parties s’avèrent équilibrées…

La Croatie est dans le coup

Outsiders du groupe C de l'Euro 2012 derrière l'Espagne et l'Italie qui se sont quittées sur un match nul (1-1), l'Irlande et la Croatie avaient rendez-vous dimanche soir à Poznan. Face à l'enthousiasme et au jeu direct des "Boys in Green", les Croates ont su faire preuve d'une plus grande maîtrise technique pour l'emporter (3-1) et prendre la tête de la poule.
Dans un groupe C vampirisé par les deux géants espagnol et italien qui n'ont pu se départager dimanche en fin d'après-midi à l'issue d'un match de haute volée (1-1), la Croatie et l'Italie savaient à quoi s'attendre lors de cette phase de poules de l'Euro 2012. Remporter leur premier match, prendre du même coup la tête du groupe et espérer faire un exploit face à l'un des deux géants du football européen. Quarts de finaliste en 2008, les hommes de Slaven Bilic partaient avec une longueur d'avance sur leurs adversaires, qui n'avaient plus participé à une phase finale de championnat d'Europe depuis leur baptême du feu en 1988. Trop limitées dans le jeu malgré leur envie de bien faire, les troupes de Giovanni Trapattoni n'ont pas réussi à soutenir la comparaison face à l'expérience et à la qualité technique des coéquipiers de Luka Modric, vainqueurs assez facilement (3-1).

La rencontre avait d'ailleurs démarré sous de mauvais auspices pour les "Boys in Green" avec l'ouverture du score précoce de Mario Mandzukic. Sur un centre détourné venu de la droite, adressé par son capitaine Darijo Srna, l'attaquant de Wolfsburg parvient à placer une tête victorieuse au ras du poteau, malgré une glissade dans sa course d'élan. Surpris, Shay Given ne peut que constater les dégâts (1-0, 3e). Refroidis, les nombreux supporters irlandais retrouvent toutefois de la voix lorsque sur un coup franc, Sean St Ledger échappe au marquage de Corluka et marque d'une tête croisée au second poteau (1-1, 19e). Mais l'espoir est de courte durée.

L'Italie ne veut pas revivre ça

Après deux matches nuls 1-1 face à l'Espagne et la Croatie, l'Italie se retrouve dos au mur avant son dernier match du 1er tour de l'Euro 2012, face à l'Irlande. Condamnée à l'emporter, la Squadra Azzurra craint de revivre les traumatismes des éliminations prématurées, comme à l'Euro 2004 et lors de la Coupe du monde 2010, et la presse italienne crie déjà au complot.
Avec l'Italie, c'est toujours pareil. Poussive, lente au démarrage, la Squadra Azzurra galère lors de la phase de poules en grande compétition internationale. Bien sûr cela ne l'empêche pas, assez régulièrement, d'aller en finale d'un Euro ou d'un Mondial. Mais à trop jouer avec le feu il arrive parfois que les Transalpins se prennent les pieds dans le tapis. Et c'est ce que toute la botte craint lors de cet Euro 2012.

Car l'Italie, avec ses deux matches nuls concédés face à l'Espagne (1-1) et la Croatie (1-1), se retrouve donc une fois de plus dos au mur. Une situation qui ne satisfait guère les joueurs, déçus d'avoir été rejoints au score lors de ces deux rencontres, notamment face à une équipe de Croatie qu'ils semblaient dominer. "Encore un match nul 1-1, a regretté Riccardo Montolivo, mais il nous laisse un goût amer parce que nous nous sommes créés suffisamment d'occasions pour battre cette équipe, en particulier dans la première période." Une victoire aurait permis aux hommes de Cesare Prandelli d'avoir leur destin en mains. Au lieu de cela, la presse italienne crie déjà au complot.

Pourquoi ? Parce que le scénario de cette année ressemble à s'y méprendre à l'édition 2004, lorsque, après deux matches nuls, l'Italie avait battu la Bulgarie, mais avait été éliminée par le match nul 2-2 entre les cousins scandinaves, Danois et Suédois. Lundi, un tel résultat entre la Croatie et l'Espagne qualifierait à coup sûr ces deux formations, aux dépens donc de l'Italie. "Risque d'arrangement ? On est des pigeons !", a titré Tuttosport vendredi dernier, imité par le Corriere dello Sport : "Ne nous roulez pas une autre fois !" Mais Prandelli, de son côté, n'a pas souhaité accréditer la thèse du complot. "Je n'y pense pas. Tout le monde joue pour gagner", a-t-il tranché.

Torres, la reconquête

Convoqué de justesse pour l'Euro, Fernando Torres a marqué des points lors de la deuxième sortie des champions d'Europe dans la compétition grâce à un doublé contre l'Irlande (4-0). En délicatesse depuis son arrivée à Chelsea, l'attaquant âgé de 28 ans va-t-il retrouver son efficacité d'antant ? Eléments de réponse ce lundi face à la Croatie, contre qui la Roja cherchera à composter son billet pour les quarts de finales.
Légèrement tancé par les médias pour ses prestations sans relief lors des matches préparatoires à l'Euro des Bleus, Samir Nasri a répondu à sa manière face à l'Angleterre, avec ce doigt sur la bouche adressé à la tribune de presse. Qu'aurait dû alors faire Fernando Torres après avoir ouvert le score contre l'Irlande ? El Niño aurait pu, lui aussi, laisser éclater sa colère et une frustration autrement plus légitime que celle du Citizen. Il n'en a rien été. Doigt sur l'oreille, l'attaquant de Chelsea a simplement profité de l'ovation du public avant d'aller se replacer. Puis de récidiver en fin de partie grâce à un face-à-face remporté contre Shay Given.

Deux buts bienvenus pour Torres alors qu'un débat animait l'Espagne quant au schéma tactique de la Roja, apparue face à l'Italie sans avant-centre de formation, Cesc Fabregas occupant la "pointe" de l'attaque, lors de son entrée en lice dans le tournoi continental. Des réalisations, les premières de l'ancien capitaine de l'Atletico Madrid en match officiel sur la scène internationale depuis le 3 septembre 2010, qui ont eu le mérite de clore les discussions et de rappeler l'intérêt de disposer d'un buteur capable d'apporter de la verticalité et de la profondeur au jeu des champions du monde.

Une défense pas au niveau


Face au Portugal, la friabilité défensive des Pays-Bas a sauté aux yeux. Alors que les Néerlandais ont semblé démarrer la rencontre par le bon bout, l'équipe est bien vite apparue coupée en deux, et les Portugais, emmenés par un Cristiano Ronaldo déchaîné, ont bien vite profité des espaces et errements adverses. Il y a d'abord cette charnière Mathijsen-Vlaar, qui n'offre que trop peu de garanties. Interrogé par La Dernière Heure, Patrick Kluivert note ainsi que son pays manque de défenseur de métier: "Des Hazard, les Pays-Bas en ont assez. Un Vertonghen (le capitaine belge de l'Ajax, ndlr), par contre, il pourrait donner un fameux coup de main à cette équipe des Pays-Bas. C'est un vrai défenseur qui pense en premier lieu à sa tâche défensive", explique l'ancien attaquant.

Et si la charnière bat un peu de l'aile, les latéraux sont eux complètement à la rue. Il y a d'abord Van der Wiel à droite, qui sort d'une saison médiocre avec l'Ajax, et s'est fait littéralement manger par Ronaldo sur le dernier match. De l'autre côté, en l'absence de Pieters, blessé, et Emmanuelson, écarté, c'est Willems qui a d'abord fait la une des gazettes en devant le plus jeune joueur à disputer un Championnat d'Europe des nations à 18 ans et 71 jours. Une jeunesse qui s'est un peu trop vu une fois sur la pelouse, avec une bonne pelletée d'erreurs. "Arrière latéral est le poste le plus compliqué au niveau du positionnement. Il faut penser à beaucoup de petites choses. Cela s'apprend. Et je ne sais pas si l'Euro est le bon moment pour apprendre...", regrette d'ailleurs Wilifried Bouma, qui convoitait le poste, dans les colonnes de De Telegraaf.

Après deux matches, Cristiano Ronaldo passe pour l'heure à côté de son Euro. Peu inspirée, la star portugaise développe un égocentrisme exacerbé. Face aux Pays-Bas, le Portugal aura pourtant besoin d’un capitaine concerné.
«Messi, Messi». Les oreilles de Cristiano Ronaldo ont sifflé mercredi dernier pendant Portugal-Danemark (3-2). Scandé par les supporters danois, chambrant de la sorte ses multiples ratés, le nom de son meilleur rival a eu le don d’irriter profondément la star portugaise. «Vous savez ce que faisait Messi à la même époque l’année dernière ? Il était éliminé de la Copa America. C’est pire, non ?», ne put s’empêcher de s’emporter CR7 devant la presse, après la rencontre. Vérification rapidement faite, l’Argentine fut sortie en quarts, quand le Portugal va tenter ce dimanche de franchir le premier tour de l’Euro face aux Pays-Bas (pour résumer, il doit faire un meilleur résultat que le Danemark, opposé à l’Allemagne). Sitôt mise au courant, la presse argentine s’est empressée de railler l’obsession qu’a le joueur du Real Madrid pour le double Ballon d’Or.

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